dimanche 11 novembre 2012

Introduction



Le cinghalais, une des langues nationales et officielles du Sri Lanka, utilisé dans l’administration et l’enseignement, est parlé par plus de 15 millions de locuteurs dans ce pays. Il appartient aux plus anciennes langues du monde; ses premiers écrits remontent au 3è siècle avant J-C. Langue de la majorité, elle est aussi parlée par de nombreux Tamouls, Musulmans, Burghers, Malais et autres peuples qui habitent le pays.  

Le cinghalais appartient à la famille indo-aryenne, sous-groupe de l’indo-européen, mais à partir du 5è siècle, a connu une évolution différente des autres. Une grammaire et une écriture à lui propre furent fixées au 13è siècle.

La langue indo-aryenne se rapprochant le plus du cinghalais est le « divehi », langue nationale des Maldives s’écrivant avec une dérivée de l’écriture arabe.

Tandis que les langues européennes modernes dérivent du grec et du latin, le cinghalais ainsi que les autres langues indo-aryennes telles que le bengali, le hindi tirent leur origine au sanscrit.

Le cinghalais évoluant comme une langue insulaire, possède certaines caractéristiques qui lui sont propres, inconnues dans d’autres langues aryennes. Cette particularité provient de l’influence apportée par les autres groupes de langues tels que le dravidien et malayo-polynésien.

Le tamoul, appartenant au groupe dravidien, a influencé la structure et le vocabulaire du cinghalais à tel point que certains philologues furent amenés à le croire lui aussi du groupe dravidien.

A noter la présence, dans le système phonétique du cinghalais, de quelques éléments, absents dans les langues aryennes ou dravidiennes, dont l’origine est probablement africaine ou polynésienne.

Les deux voyelles æ et æ: représentées par (a# et a$) ne sont pas connues en indo-aryen ou dravidien.

Les quatre consonnes pré-nasalisées  m̃b ñd, ñḍ, ñg,  représentées par (x, >, ', <) ne se trouvent pas dans les langues de l’Asie du sud excepté en maldivien.

Elles sont attribuées aux langues africaines ou polynésiennes.

Le vocabulaire de la langue cinghalaise est marqué par des influences portugaise, néerlandaise et anglaise.


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Edward Perera